Redirection écologique joyeuse

Épisode 78 publié le 22/06/2023

Sheila Suarez-Flores

Sheila Suarez-Flores

Sheila est coach écosystémique, co-créatrice de la fresque du textile, référente fresque du climat USA et B-Corp leader. Elle veut faciliter le changement pour un monde plus juste, résilient et plein de joie.

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Transcription

Extrait

Depuis que j'ai commencé ce parcours, je suis plus heureuse que jamais. Et vraiment je crois dans la renaissance écologique joyeuse.

Introduction

Aujourd'hui, on va parler de redirection écologique avec Sheila Suarez-Flores. Tu te présentes comme coach écosystémique. Tu es co-créatrice de la fresque du textile.

Tu es référente, également fresque du climat USA. Tu es B-Corp leader, tu nous expliqueras aussi également, sans doute, ce que ça veut dire. Et tu dis que tu facilite le changement pour un monde plus juste, résilient et plein de joie.

Alors pourquoi États-Unis, en fait ?

Vous voyez, avec mon petit accent. C'est pas français. Je suis française, maintenant, mais c'est un accent français très, très, très ouest des États-Unis. Oui, je suis né là-bas. Maintenant je suis en France depuis 2011. Un des grands bouleversements de ma vie a été de faire une fresque climat. Et je me disais: dis donc, si ça a changé ma vie, peut-être d'autres technophiles aux États-Unis pourraient profiter de cet atelier formidable. Même si je ne suis pas basée aux États-Unis, de partager cet outil fabuleux avec le wild wild west là-bas.

Et avant de faire la fresque du climat, en fait, quel était ton métier ? Tu as travaillé dans quel domaine ?

Plusieurs. J'ai changé de casquette 5 fois, mais toujours autour de l'innovation informatique, numérique. En termes de diplôme, je suis diplômée informaticienne mais aussi les arts digitaux, dont j'étais dans la partie programmation mais aussi interface. Puis j'ai changé pour être cheffe d'équipe et cheffe de produit, product-owner. J'étais dans les méthodologies Agile et Lean. Une de mes grandes expériences a été dans l'apprentissage en ligne aux États-Unis pour une grande université. J'avais une touche au gouvernement aux États-Unis.

Quand je suis arrivée en France, j'étais plus dans le monde des start-ups et j'étais plutôt product-owner, dans la conception de produits, à interface en plus. Avant j'avais fait conception d'interface, mais bref, j'étais de plus en plus sur le côté produit.

Chaque fois que je changeais de boite, mes compétences allaient vers l'agilisation des équipes et des produits. Donc que je suis lentement mais sûrement devenu coach et facilitatrice dans la transformation Agile, Lean. Je faisais pas mal de coaching, leadership management 3.0. Bref, j'ai changé beaucoup.

J'ai atterri, après pas mal d'expériences dans des start-ups dans différents domaines, dans une entreprise du CAC40 par exemple, puis des grosses multinationales, du national. Une de mes dernières missions, c'était pour Société Générale, dans le coaching transformation agile, Agile@scale, passage à l'échelle. Le tout en ayant comme mindset, le bien-être des équipes, l'auto-organisation, mais aussi d'être vraiment à l'écoute du client et les vrais besoins des clients.

Donc, gros déclic, ou c'était plutôt une transition avec la fresque du climat. Qu'est-ce qui t'a donné envie ensuite de bouger, c'était la fresque du climat qui t'a bouleversé ?

En fait, la fresque du climat c'était la dernière chose qui m'a poussé pour que je tombe de haut. Mais c'était trois choses, les trois chevaliers de ma renaissance écologique. La première chose, c'est l'arrivée de ma fille et après ça, j'ai eu une période difficile en termes de santé. J'ai eu un temps où j'étais vraiment forcé d'être off de mon travail. J'étais hyper passionnée, comme agiliste, et vraiment j'étais workaholic (accro au travail), je pense toujours un peu trop. Avant c'était vrai. Donc, ce temps off m'a forcé dans ma convalescence de vraiment questionner quel est mon moteur avec ce petit être dont j'étais maintenant responsable. C'était mon premier enfant.

Deuxième chose, j'avais un peu l'espace d'être à l'écoute, ce qui se passe, les vibrations...

Et tout ce qui se passe autour de Greta Thunberg. Je me disais pourquoi cette fille ne va pas à l'école, pourquoi cela la concerne.

En même temps, j'ai rencontré quelques coachs assez inspirants qui aussi cherchaient leur voie. C'était au sein d'Agile tribu, par exemple, Julien Rayneau et Nathaniel Richand. J'ai commencé à explorer ce monde. J'avais de l'impact avec mes équipes, mais vraiment, c'est quoi le vrai impact ?

Et puis la dernière chose, c'était la fresque du climat. Vraiment, en faisant ça, j'ai dit non. J'avais une offre pour revenir à mon ancien poste et je ne pouvais pas. Quelque chose a changé en moi.

En fait, j'ai vu hors de la grotte. Et j'ai dit non, je ne peux pas revenir.

Dans une grande banque ?

Oui ! Même si maintenant, c'est drôle comment la vie est. Je reviens beaucoup dans les grandes banques, même à Société Générale.

Sans a priori ?

Oui, sans a priori. Je pensais à ce moment là que j'avais tourné la page, je change tout. Mais finalement, on apporte avec nous nos compétences, notre puissance. Je suis dans les changement de mindset. Je suis dans l'impact. Je suis à l'écoute des clients. Mais aussi les clients incluent la planète, la société. Et vraiment à aider les gens parce que, vraiment, je suis convaincu que tous les gens, même les gros pollueurs veulent changer. Peut-être ils ne savent pas, peut-être ils ont peur. Je vois une volonté mais ils ne savent pas comment.

Pour être honnête, tout le monde cherche comment. C'est le plus grand défi de l'humanité ce que nous avons en face de nous. Donc, en un mot, j'interviens dans n'importe quelle entreprise et j'avais fait même des interventions pour les pétroliers. Et ça ne me dérange pas. Car finalement, je suis en face de personnes humaines qui cherchent leur voie.

Tu as parlé d'Agile tribu, c'est une association, un collectif ?

Oui, je ne sais pas pour la structure juridique, mais c'est un collectif. Mais je pense quand même que c'est une association à but non lucratif, c'est un collectif de professionnels dans le monde agile, qui rassemble dans un espace qui est partagé. C'est horizontal en termes de hiérarchie. C'est un espace de rencontre et les gens peuvent apporter leur projet.

J'avais beaucoup de questions sur ça, trouver sa voie, aussi Julien, aussi Nathaniel. Donc, on a par exemple lancer l'initiative "#Demain, c'est maintenant", il y a trois ans. Cela a mis du temps à émerger. Il y avait d'autres projets. Ils hébergent pas mal de différents projets et pas que écologique et social.

Pour revenir sur ton parcours, donc Greta Thunberg, la fresque du climat, et donc tu as participé à la COP. C'est bien ça ? Raconte-nous ça ?

J'ai eu le privilège de faire la COP26 à Glasgow et la COP27, l'année dernière à Charm el-Cheikh en Égypte. Quelle aventure ! On sait jamais dans la vie ce qui peut se passer. Si j'ai un message pour les gens, c'est: tu sais jamais où tu vas arriver. Si j'avais su après ma dépression post-partum que j'arriverai là, jamais !

Grâce à la fresque du climat et mon implication dans l'association, j'étais parti avec 170 à 175 personnes à Glasgow.

Vous y êtes allés en vélo ?

En train. Mais il y a des gens qui l'ont fait en vélo. Et sur le trajet, on a fait des fresques du climat, même dans le train. Nous les fresqueurs, nous sommes des folles et des fous.

Et il y a aussi tout un groupe qui a pris un train. On a fresqué vraiment partout. Sans blague, je me suis trouvé à minuit à faire une partie de la fresque avec un homme de 70 ans dans un restaurant de fish and chips. Il y a eu des fresques à 3 heures du matin, en sortie de boite de nuit, avec des policiers. On était vraiment partout. Souvent on jouait juste la première boucle pour que les gens comprennent. C'était vraiment une formidable expérience.

Je ne sais pas si vous savez comment ça marche à la Cop. Il y a deux zones. La "blue zone" et la "green zone". La "green zone", tout le monde peut venir, sans invitation mais sur inscription. La deuxième année en Égypte, j'étais invitée parmi les personnes ayant accès à la "blue zone", qui est la zone sur invitation, où il y a tous les diplomates, tous les politiciens.

Il y a une autre zone : la "Red zone". Mais ça c'est vraiment, si vous êtes président Macron et Biden...

Pour accéder à la "blue zone", c'était vraiment avec ma casquette co-référente États-Unis. Cela fait 3 ans que je suis co-référente. D'être là, aider, parler avec des gens, réseauter et aussi apporter des choses pour la communauté des fresqueurs du climat aux États-Unis.

J'ai vécu de beaucoup de belles expériences, j'ai pu faire même une intervention au pavillon sur l'éducation au climat. Bonne nouvelle : l'année dernière, c'était la première fois qu'il y avait un pavillon sur l'éducation. Et aussi une sur la cryosphère. On a parlé des glaciers.

Cela sert à quoi de faire des fresques du climat à la Cop, les gens étant déjà sensibilisés ?

Bonne question. Ce qu'on dit avec la fresque du climat, c'est pour toute audience, les novices, comme les experts. Cela peut être une expérience cathartique. Et même parfois une première expérience où on vient à la table et nous sommes tous au même niveau, on discute, on débat des causes, des conséquences. Cela peut être assez surprenant ce que les gens savent ou ne savent pas sur le dérèglement climatique. Certains se rendent compte qu'ils en apprennent plus grâce à la fresque.C'est un super outil pour homogénéiser la connaissance et aider des gens.

Il y a des décideurs, qui dans ce qu'ils proposent, ne comprennent pas 100% la science derrière le changement climatique. On avait une mission aussi que l'éducation, ce n'est pas que jusqu'à la fin du Lycée, jusqu'au Bac. L'éducation c'est pour tout le monde, tous les âges. Et on a besoin de tous se mettre au niveau. Une des premières choses pour combattre la crise climatique, c'est d'avoir des conversations. Une partie de l'atelier est sur l'émotion. Donc vraiment de montrer notre côté humain. Et dépasser notre dissonance cognitive, de frein émotionnel et vraiment passer dans l'action. Et l'atelier est fait pour cela.

Un des retours qu'on a eu à la Cop27, il y a eu des diplomates qui ont joué et qui ont dit que c'est la meilleure chose qu'ils ont fait. Parce que c'était un moment ensemble, avec des gens, en tête à tête, de vraiment comprendre, discuter et pas juste être dans l'information descendante.

Une de mes missions et j'espère que cela va arriver avec la Cop28, avec d'autres associations, pas que la fresque du climat, d'avoir plus de ces espaces privilégiés pour ces types de conversation. Pour que les gens viennent ensemble discuter.

Tu y seras donc à la Cop28. Pour rappel cela se passe à Dubaï, fin novembre jusqu'au 12 décembre. Pas d'a priori non plus le fait que ça soit à Dubaï et que cela soit présidé par un pétrolier ?

Il y a toujours discussions au sein de l'association de la fresque même si on est convaincu que l'éducation est primordiale. C'était une chose importante d'avoir un pavillon dédié à l'éducation climat. A la Cop27, c'était la première fois aussi qu'il y avait un pavillon pour les jeunes, pour les jeunes activistes. Et ça c'est grâce aux actions menées à la Cop26. La présence des activistes, des éducateurs est primordiale, même si on se rapproche des pétroliers.

Pour la Cop27, il y a eu beaucoup de mauvaise presse et je comprends, mais en même temps, ça me gêne parce qu'elle n'était pas là et qu'elle n'a pas vu la puissance des gens qui essayent vraiment de faire bouger des choses. Quand même, des choses ont bougées. Par exemple, pour la Cop28, il y aura plus de places pour les représentants des jeunes dans les négociations, et ça, c'est grâce aux gens qui ont pris de l'espace dans la Cop26 et la Cop27. Cela vaut le carbone, même en avion.

Pour la Cop27 j'ai pris le train jusqu'à Naples et puis on a pris l'avion pour au moins réduire un peu sur l'impact carbone. Et c'est vrai, on a culpabilisé parce qu'on essaye vraiment de ne pas prendre l'avion.

J'aimerais bien qu'ils disent qu'on va faire ça dans un même endroit. Mais c'est bien que ça circule entre les différents continents mais qu'on revienne dans une même ville tous les 7 ans, pour éviter de reconstruire des infrastructures. Parce que quand même ils ont fait beaucoup de constructions, en Égypte, par exemple. J'aimerais bien que cela soit plus écologique, de le faire dans un pays qui n'est pas producteur de pétrole, et en même temps, c'est normal. Ça m'angoisse pas du tout, parce qu'on a un système qui est mort. C'est un système qui est mort, donc bien sûr, le système va faire un geste, va trembler avant sa mort.

Bien sûr, à la Cop27, il y a eu plus de pétroliers que jamais. A la Cop28, ils seront au cœur. Je suis intervenu chez des pétroliers et il y a beaucoup des bons humains qui travaillent là-bas et qui cherchent leur voie. J'aimerais bien qu'en un claquement de doigts, tout soit réglé.

Cela serait trop beau. On a vraiment en face de nous un marathon mais j'ai plutôt espoir.

Quand tu interviens auprès des pétroliers ou auprès des banques, tu disais les aider à trouver leur voie. Trouver leur voie à l'intérieur des entreprises, ou carrément de quitter l'entreprise ou trouver leur voie professionnelle ailleurs ?

J'aimais beaucoup ma mission avant de démissionner mais c'était pas juste à ce moment, pas ce que j'avais besoin. Je dis aux gens qu'il faut bouger mais vous pouvez bouger dans votre entreprise. On a encore besoin des banques. Peut-être dans une autre manière qu'il faudra imaginer.

On a besoin d'énergie. Il faut vraiment revenir à la source du pourquoi et qu'est-ce qu'on fait ? Et vraiment changer notre environnement avec nous. Se changer soi peut faire parfois boule de neige pour changer autour de soi.

J'essaye de ne pas donner aux gens des conseils. Je parle avec eux. J'ai changé beaucoup de postures, coach et facilitateur. Il y a des gens qui disent ok, il faut que vois du neuf, il faut que je démissionne. Mais pour la plupart des gens, je pense vraiment ils peuvent rester là où ils sont pour y faire beaucoup de changements.

Quand j'interviens dans des banques et autres grosses entreprises, ce n'est pas pour faire démissionner les gens, c'est pour qu'ils trouvent ce qui les motive. Et voir comment s'aligner avec les réalités des limites planétaires et les fondations sociaux, qui sont primordiales, qu'on ne peut pas négliger cet aspect. Honnêtement, je préfère que les gens restent dans leur entreprise. Il y a quelques année, une personne qui travaille dans les assurances m'a dit: merci, qu'on n'est pas des personnes méchantes, on est des vrais gens, on veut faire changer les choses.

Même si j'ai fait une grosse coupure avec certaines entreprises, je ne recommande pas le même chemin. Quand même, je dis aux gens de se poser des questions, de poser des questions sur le produit et son impact. On me répond souvent que c'est couteux. Je demande quel type de coût ? On me répond : en argent. Je demande alors un autre type de coût : comment ça va pour la planète ?

Il ne faut jamais négliger l'argent. On n'a pas encore le revenu universel de base. Il y a d'autres formes de coûts à intégrer dans nos quotidiens.

Tu es également co-créatrice de la fresque du textile. En tant qu'agiliste dans le numérique, pourquoi s'occuper du textile ?

J'étais dans la pédagogie quand j'ai travaillé pour les universités dans l'apprentissage en ligne. Après comme coach et facilitatrice agile, j'avais créé quelques ateliers. Donc j'étais toujours hyper intéressée par la pédagogie, comment aider des gens à apprendre eux-mêmes. Par ailleurs, dans une autre vie, j'étais prof de danse. Quand j'ai cherché ma voie, quand j'étais vraiment bouleversée, j'ai cherché beaucoup d'idées, j'ai fait des rencontres. J'ai rencontré une association qui s'appelle Green Donut. C'est une association qui promeut le modèle économique de Kate Raworth. Cela repose sur les limites planétaires et les seuils sociaux. Vraiment, aider des gens, à imaginer comment vivre dans ce donut prospère. Green Donut a créé la fresque des déchets. Je suis hyper passionné par les déchets, aussi.

Quand je suis arrivé à Green Donut, ils avaient pour projet de faire quelque chose sur le textile. Pour être honnête, j'avais aucune expérience en textile. Mais j'avais de l'expérience dans la pédagogie, la facilitation. Ma cascade était ingénieure pédagogique sur ce projet. Maintenant, cela fait 3 ans. On a écrit les cartes ensemble, on a fait beaucoup de recherches. Je suis intervenu avec beaucoup de différents acteurs. Je ne sais pas si je suis devenue experte en textile...

Une des premières choses que j'avais fait, qui était écologique, il y a même dix ans, c'était d’arrêter d'acheter de nouveaux vêtements, sauf si c'était produit de façon éthique.

En regardant toutes tes expériences, tu es aussi B-Corp leader. Cela veut dire quoi ?

Pour être honnête, j'ai mes limites. Je suis super-woman mais je ne peux pas faire tout. Je suis certifiée car j'ai suivi une formation. Je reste au courant de ce qu'il se passe dans la communauté. J'ai une certification sur le bilan carbone. Mais j'en fais pas souvent.

B-Corp, je ne dis pas que c'est parfait en terme d'écologie mais quand même, c'est assez rigoureux. J'avais fait la formation pour savoir si c'était sérieux ou non. Une des critiques c'était sur la compensation carbone, que c'était ok en terme d'écologie. Ce n'est pas parfait. mais c'est assez sérieux. C'est une communauté passionnante et apprenante.

Je ne suis pas très active. Je reste au courant. Je suis formée. Je trouve que c'est intéressant comme démarche parce que comme pour le bilan carbone, faire les démarches, les entreprises apprennent beaucoup sur elle-mêmes et comment s'améliorer.

On va finir par l'événement qui va arriver dans les prochains jours. Tu en as parlé un peu, donc, ça a démarré avec Agile Tribu il y a quelques années. Je l'ai un peu vécu, j'ai participé à quelques rendez-vous chez Agile Tribu.

C'est là qu'on s'était rencontré.

Effectivement. Parle nous de cet événement, qu'est-ce qui vous a donné envie de faire un événement et quel est l'objectif de cet événement, de quoi ça va parler ? Je précise aussi que tu vas intervenir, on y reviendra. Moi-même j'aurai le plaisir d'intervenir le 29 juin 2023.

Donc "Demain, c'est maintenant" c'est une communauté des gens qui ont déjà commencé de ré-aligner leur vie personnelle. C'est pas une conférence pour savoir comment trier vos déchets, c'est pas ça !

Ah ? Dommage !

Nous allons parler de comment aligner ma vie professionnelle avec mes valeurs, écologiques, sociales ou autres. C'est une conférence avec pas mal de retours d'expérience, des ateliers, ... Cela ne sera pas juste changer de travail, changer de vie mais aussi comment dans votre travail actuel comment l'adapter, comment le changer, comment l'aligner. Cela va être hyper convivial. On va même partager le déjeuner ensemble. Le tarif pour l'inscription inclut le déjeuner. C'est un moment privilégié d'être avec les autres. C'est une chose primordiale pour les gens qui se questionnent, c'est de commencer de prendre en peu de temps pour réfléchir, mais aussi d'être avec d'autres qui sont dans ces mêmes questionnements, qui sont déjà là. C'est un accélérateur pour trouver son propre chemin. Il y aura des conférences sur différents sujets: pas que informatique, même si pas mal de gens viennent de l'informatique. Cela se passera à Paris, centre, à la Société de Géographie, boulevard de Saint-Germain.

Quel est le tarif d'entrée ?

C'est 50€ mais c'est important de dire que cela inclut le déjeuner et le café. Voilà, c'est pas mal. Et pourquoi ce tarif ? Parce qu'en fait c'est sans sponsor, pour vraiment que cela soit le plus neutre possible. Cela couvre juste les frais.

Même les personnes qui ont déjà fait leur transition, venez en soutien, cela va donner des bonnes conversations, ensemble.

Tu interviens le matin. Tu présenteras donc ce que tu nous as présenté là, j'imagine : de coach agile à jeune maman et représentante à la COP27, comment n'importe qui peut transformer sa vie professionnelle.

Vous avez déjà eu un petit teaser. Je vais partager mon parcours et donnez un guide de changement pour vous-même, sans besoin de quitter votre travail ou changer votre travail, tout cela en partageant mon aventure pendant ces trois dernières années.

Qu'est ce qui te fait tenir tous les jours, d'avoir cette bonne humeur, ce sourire, ce rire ?

Même si parfois cela me force de vraiment me regarder à l'intérieur, mes propres motivations, les motivations des sociétés, quand même, c'est du bon travail, c'est de la bonne musculation. Depuis que j'ai commencé ce parcours, je suis plus heureuse que jamais. Et vraiment je crois dans la renaissance écologique joyeuse.

Les gens qui travaillent dans l'écologie et le social ne sont pas les plus bons marketeurs.
C'est vrai que c'est la crise et il y a beaucoup de mauvaises choses qui se passent un peu partout dans le monde actuellement. Mais en fait, au fur et à mesure que j'ai changé ma vie, j'ai aligné ma vie, j'ai une joie en moi. Cela ne veut pas dire que je n'ai pas des jours où je suis déprimée, ou des jours où je suis hyper fâchée. Plus j'agis, surtout avec les autres, je vois des changements. Je pense qu'on arrive au point de bascule socialement. On peut gagner une société meilleure que jamais. C'est déjà joyeux ce que j'ai vécu dans ma vie.

Et ces petites conversations, par exemple avec toi, Richard, fait partie de la joie que j'ai le privilège tous les jours.

Merci beaucoup Sheila. Merci beaucoup pour ce partage de joie. Rendez-vous le 29 juin, pour "Demain, c'est maintenant" pour partager de la joie.

Oui, on va partager ensemble. Et tout le monde, vraiment, est le bienvenu.